L’Union européenne adopte un dix-neuvième volet de sanctions contre la Russie

Adoption d’un nouveau paquet de sanctions contre la Russie

La Commission européenne a annoncé l’adoption d’un nouveau paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, selon une porte-parole qui s’exprimait devant des journalistes, précisant que la présidente Ursula von der Leyen ferait une déclaration sur ce sujet.

Suite à un entretien avec Donald Trump, la présidente de la Commission avait annoncé mardi des mesures supplémentaires visant notamment le secteur énergétique russe.

Donald Trump s’est dit prêt à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, à condition que les Européens cessent d’acheter des hydrocarbures russes, l’une des principales sources de financement du dispositif militaire russe engagé en Ukraine.

ACCÉLÉRER LE SEVRAGE ÉNERGÉTIQUE

En réponse, Ursula von der Leyen a indiqué vouloir accélérer le sevrage européen des hydrocarbures russes, dans un effort commun avec les États‑Unis.

Selon des diplomates, les Européens s’emploient à préserver le soutien des États‑Unis afin de soutenir l’Ukraine et craignent que l’absence d’avancées sur les sanctions donne à Donald Trump une raison supplémentaire de ne pas agir.

EXEMPIONS ET DÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE

L’Union européenne avait déjà décidé, depuis décembre 2022, d’interrompre toute importation de pétrole russe. Deux États membres, la Hongrie et la Slovaquie, ont toutefois obtenu une exemption en raison de leur dépendance au pétrole russe.

L’UE a aussi fortement réduit sa dépendance au gaz russe depuis l’invasion de l’Ukraine déclenchée en février 2022, mais ce n’est pas totalement le cas. En 2024, la Russie assurait encore 19% de l’approvisionnement en gaz de l’UE, dont près de la moitié sous forme de gaz naturel liquéfié, générant des centaines de millions d’euros de revenus pour Moscou.

En juin dernier, la Commission a proposé de mettre fin à cette dépendance d’ici fin 2027. L’une des mesures envisagées serait d’accélérer le calendrier lié au gaz naturel liquéfié (GNL), selon des diplomates à Bruxelles.