Trump et un troisième mandat : Steve Bannon affirme l’existence d’une stratégie et d’options potentielles

Trump et un troisième mandat : Steve Bannon affirme l’existence d’une stratégie et d’options potentielles

Contexte et déclarations de Steve Bannon

Dans une interview accordée au magazine The Economist, Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump et figure centrale du mouvement MAGA, a déclaré que « Trump sera président en 2028, les gens doivent se faire à cette idée ». Selon lui, plusieurs options existent pour contourner l’interdiction du 22e amendement et une « stratégie » serait prête à être dévoilée « au moment opportun ».

Des hypothèses sur un éventuel troisième mandat

Les partisans de l’ancien président avancent que le 22e amendement interdit d’être élu à la fonction suprême plus de deux fois, mais ne prévoit pas explicitement une question de succession. Parmi les scénarios évoqués par les soutiens de Trump figure l’idée qu’il se présente en 2028 à la vice-présidence, tandis que JD Vance serait candidat à la présidence.

Dans ce cadre, si le candidat républicain remporte l’élection, Vance démissionnerait et Trump pourrait être automatiquement remplacé à la Maison-Blanche.

Réaction et nuances

Le président a toutefois nuancé ces propos: « J’aurais le droit de le faire », a-t-il déclaré lors d’un déplacement entre le Japon et la Malaisie à bord de l’avion présidentiel. « Je ne le ferai pas », a-t-il toutefois ajouté, estimant que cela reviendrait à « faire le malin » et que « ce ne serait pas bien ».

Contexte constitutionnel et obstacles juridiques

Pour modifier la Constitution, il faut une majorité des deux tiers au Sénat et à la Chambre, puis l’approbation des trois quarts des États, soit 38 États. Actuellement, les républicains contrôlent les deux chambres, mais sans une majorité suffisante et sans la maîtrise des 38 États, une révision demeurerait incertaine.

Voie alternative et avis d’experts

L’option consistant à faire passer le mandat par la voie de la vice-présidence est mise en doute par des spécialistes. Derek T. Muller, professeur de droit électoral à l’université Notre-Dame de l’Indiana, estime que ce chemin contreviendrait à la Constitution, qui prévoit qu’une personne inéligible à la présidence ne peut pas être éligible à la vice-présidence. Selon lui, deux mandats rendraient impossible une candidature à la vice-présidence.

Malgré les obstacles juridiques, certains observateurs considèrent que la volonté de Trump de viser un troisième mandat demeure crédible. « Il y a un pas de franchi. Tout le monde parle d’un troisième mandat depuis des mois, et là, Bannon affirme qu’il existe un plan et qu’il sera dévoilé », estime Corentin Sellin sur RTS, dans l’émission Tout un monde.

Écoutez l’interview complète de Corentin Sellin dans Tout un monde pour comprendre les enjeux autour de la transformation des États‑Unis et des perspectives d’un troisième mandat.