Microalgues en Suisse : une alternative locale au soja dans l’alimentation animale, étude chez Agroscope

Microalgues en Suisse : une alternative locale au soja dans l’alimentation animale, étude chez Agroscope

À Agroscope, centre de compétences de la Confédération pour la recherche agricole, des chercheurs explorent l’usage des microalgues comme substitut du soja dans l’alimentation animale. Riches en protéines, en acides aminés essentiels et en acides gras, ces microalgues sont cultivées localement dans des photobioréacteurs.

Selon Alexandra Baumeyer Brahier, ingénieure en biotechnologie et responsable de la collection de microalgues, les algues présentent des qualités nutritionnelles notables et s’adaptent naturellement à leur environnement. Cette activité s’inscrit notamment dans le cadre des applications déjà validées pour l’alimentation humaine.

Le photobioréacteur utilisé est implanté à Agroscope-Posieux, dans le cadre du programme AlgoScope, la collection de microalgues de l’établissement.

Conditions de culture et sélection

Les algues collectées proviennent de fermes suisses et prospèrent dans des environnements propices, apportant une adaptation naturelle. Elles sont choisies pour leur robustesse et leur capacité à générer un rendement protéique élevé.

Premiers résultats et perspectives

Les premiers essais réalisés sur des porcelets montrent des résultats encourageants, les animaux manifestant un fort appétit pour cette alimentation à base de microalgues.

Vers d’autres usages et applications

Le projet vise également à étendre l’utilisation des algues à d’autres espèces animales, notamment les volailles, et à explorer d’autres domaines comme la bioremédiation et l’usage des algues comme biocides naturels pour les plantes. Le potentiel des microalgues est décrit comme quasi infini par les responsables du programme.

La collection AlgoScope

AlgoScope, la collection de microalgues d’Agroscope, a été créée en 2022. À ce jour, plus de 150 souches y sont conservées. La collection continue de s’enrichir et de s’adapter aux besoins de la recherche et de l’agriculture durable.