Ménopause et santé mentale : comprendre comment les hormones peuvent influencer les troubles psychiques

La ménopause et la santé mentale : comprendre le lien

Dans le cadre du podcast Dingue, Cristelle, âgée de 49 ans, relate avoir vécu une crise psychotique. Elle n’avait jamais rencontré de psychiatre auparavant et affirme : « Je pense que ma ménopause et mes hormones ont à voir quelque chose, même si je n’en ai aucune preuve, avec cette crise psychotique. »

Cette expérience soulève une question importante : les bouleversements hormonaux liés à la ménopause pourraient-ils provoquer une telle crise ?

Rôle des fluctuations hormonales

Les changements hormonaux peuvent révéler ou aggraver des vulnérabilités préexistantes, sans en être nécessairement la cause directe.

De l’internement au retour progressif à la vie active

À la suite de sa décompensation, Cristelle a été internée. Son rétablissement a été long et progressif : « Ça m’a pris un an et demi de remettre chaque pierre à sa place et de me dire OK, j’arrive à travailler, j’arrive à avoir des relations avec les gens, à voir des gens, à faire de la musique. »

Comprendre le lien entre hormones et santé mentale

Dana Pamfile, psychiatre de liaison au CHUV, explique : « La recherche montre que chez la femme, il y a un pic autour de l’âge de la ménopause. On voit se dévoiler des pathologies psychiatriques dans cette situation particulière liée à la fluctuation hormonale de la ménopause. »

Les changements hormonaux peuvent révéler ou aggraver des vulnérabilités préexistantes, sans en être nécessairement la cause directe.

Au-delà de la ménopause : d’autres liens entre hormones et santé mentale

Les liens entre hormones et santé mentale ne se limitent pas à la ménopause. « L’exemple le plus connu, c’est la question de la dépression dans le cas des dysfonctions thyroïdiennes. Quand on a une hypothyroïdie très sévère, on peut avoir une symptomatologie qui s’apparente à un épisode dépressif », souligne Dana Pamfile.

Les traitements hormonaux lors des transitions de genre offrent également des éclairages sur ces interactions complexes.

Les petits super-pouvoirs de Cristelle : une expérience transformante

Malgré la difficulté de son expérience, Cristelle en a tiré des enseignements positifs : « Un des super-pouvoirs que j’ai, mais qui est très agaçant pour mon entourage, c’est que j’ai des alarmes très claires qui se mettent en place pour mes proches ou les proches de mes proches. Et quand je vois quelqu’un qui va dans le mur, burn-out ou des choses qui sont trop extrêmes, là je suis vite inquiète. »

Elle a aussi appris à mieux gérer son rythme de vie et à consacrer davantage de temps pour elle.