Marco Sieber expérimente une vie simulée en conditions lunaires dans les grottes des Apennins italiens
Immersion souterraine visant la simulation lunaire dans les Apennins
Quatre astronautes, actifs ou futurs, dont le Suisse Marco Sieber, ont participé à une expérience de quatre jours au fond d’une grotte italienne. Cet exercice visait à tester une vie en autarcie dans un environnement inconnu et potentiellement risqué, afin de mieux comprendre les défis d’une expédition spatiale.
« Au début, j’avais un peu peur de passer par un chemin très étroit. Puis je me suis adapté à la situation et après deux jours, j’ai eu beaucoup de plaisir à bouger dans la grotte », rapporte l’un des participants, Marco Sieber.
Isolement et ambiance simulant une mission lunaire
Comme sur la Lune, les participants étaient privés de tout contact humain. Dans la grotte, le noir est total et l’absence de lumière restreint la perception visuelle.
Objectifs scientifiques et cartographie
Les astronautes ont mené plusieurs expériences scientifiques, notamment l’analyse de micro-organismes présents avant et après leur passage afin d’évaluer l’impact potentiel sur l’écosystème souterrain. Ils ont aussi participé à la cartographie de cette cavité des Apennins encore peu explorée.
Perspectives et bases lunaires potentielles
Des acteurs spatiaux envisagent la construction de bases lunaires dans d’anciens tunnels de lave, accessibles par des ouvertures en surface et protégées des rayons cosmiques. Avant toute installation, ces cavités seraient explorées par des robots.
Réalité et limites d’une exploration souterraine
Pour le Suisse, cet environnement reproduit fidèlement les conditions d’une expédition spatiale. L’expérience met en évidence l’illusion de vie isolée, allant des nuits en cocon à l’usage d’aliments lyophilisés.
« Comme sur la Lune, nous sommes loin de tout contact humain. Dans la grotte, c’est le noir complet: sans lumière, on ne voit rien », souligne Marco Sieber.
Des défis réels et des imprévus
Malgré le caractère simulé, l’exercice a exposé les astronautes à des imprévus, notamment une panne de communication. « Par exemple, notre ligne de communication a été coupée, et on ne pouvait plus se parler. C’était un peu le chaos », explique Marco Sieber.
Cette équipe — composée d’une Américaine, d’un Japonais et d’un Emirati accompagnant le Suisse — a géré les incidents avec calme, en dépit de ne pas se connaître avant l’expérience, rappelant les aléas fréquents lors des missions spatiales.
Crédits: Sujet TV – Olivier Dessibourg. Adaptation web – Miroslav Mares.