Genève : interdiction de fumer sur les terrasses pendant les repas, le Conseil d’État chargé de fixer les modalités

Genève : interdiction de fumer sur les terrasses pendant les repas, le Conseil d’État chargé de fixer les modalités

Contexte et vote au Parlement genevois

Le texte issu du Centre a été adopté par 48 voix pour, 39 contre et 4 abstentions. Le Conseil d’État devra définir les modalités pratiques de l’interdiction, notamment les heures concernées et les zones visées.

Par ailleurs, Pierre Maudet, chef du Département de la santé, a annoncé le dépôt rapide d’un projet de loi pour mettre en œuvre cette mesure.

Objectif poursuivi et portée de la mesure

L’objectif est de réduire l’exposition du public à la fumée secondaire, en particulier chez les enfants, et de « dénormaliser le geste de fumer pendant les repas », selon la députée verte Louise Trottet. Le centriste Souheil Sayegh a également souligné qu’il s’agit d’une interdiction « super modérée » qui va de l’avant.

Vers une tendance internationale et soutien

Les partisans citent Milan, Barcelone, Singapour et le Canada, où la fumée est interdite dans les lieux publics. Le député du Centre Jean-Marc Guinchard a ajouté que la tendance générale en faveur des interdictions de fumer est claire et se poursuit.

Réactions des restaurateurs et inquiétudes sur l’application

Le PLR, attaché à la liberté individuelle, s’est vivement opposé à la motion, parlant d’une dérive qui multiplie les interdictions et pourrait fragiliser un secteur économique déjà sous pression. Pierre Nicollier a notamment fustigé cette charge supplémentaire pour les cafetiers-restaurateurs.

Plusieurs députés ont aussi mis en garde contre les difficultés pratiques d’application. Stefan Balaban, élu Liberté et Justice sociale, a affirmé que « Genève ne doit pas devenir la capitale de l’hygiénisme ».

Contexte historique et état des lieux de l’application

En 2009, Genève avait interdit la cigarette dans les restaurants à la suite d’un vote populaire. Cette interdiction a été étendue en 2023 aux aires de jeux, aux arrêts de bus et aux terrains des structures d’accueil préscolaire, mais son application sur le terrain demeure parfois complexe.