Genève: controverse autour d’un gala caritatif lié à un milliardaire et à la droite libérale
Genève: controverse autour d’un gala caritatif lié à un milliardaire
Devant le Bâtiment des forces motrices (BFM), une poignée de manifestants a harangué les spectateurs entrant dans la salle.
« On refuse que l’extrême droite vienne à Genève et qu’elle finance des projets de société comme elle l’entend. Si Pierre-Edouard Stérin voulait vraiment aider la société, il pourrait payer ses impôts », a dénoncé l’un des militants.
C’est la cinquième fois que cette soirée philanthropique, dont le concept a été créé en France, s’installe à Genève. Mercredi soir, la levée de dons a permis de récolter 600’000 francs pour des associations locales.
Retour d’une droite libérale et conservatrice
Les organisateurs estiment que la polémique n’est pas justifiée. Ils indiquent sur leur site que Pierre-Edouard Stérin n’a « plus aucune responsabilité exécutive » dans la Nuit du bien commun.
Origines et objectifs politiques
Le milliardaire est décrit comme investissant massivement en faveur d’un courant de droite libérale et conservatrice, chrétienne et anti-immigration. Il est notamment associé au projet politique Périclès, acronyme de « Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes ». L’objectif évoqué est de soutenir le Rassemblement national (RN) lors des prochaines élections municipales en France.
Réactions et effets
Malgré les critiques, plusieurs associations invitées à recevoir des dons ont participé à l’événement. Elles affirment que participer ne constitue ni une caution d’idéologie ni une adhésion aux opinions personnelles de qui que ce soit, et que l’opération peut permettre de financer des projets associatifs dans un contexte de subventions publiques en baisse.
Déroulement à Genève et contexte national
À Genève, le gala s’est déroulé sans incident, contrairement à d’autres villes françaises où l’événement a été perturbé ou annulé. Lundi, la soirée prévue à Aix-en-Provence a été annulée en présentiel en raison d’une grève de techniciens qui refusaient d’être instrumentalisés.
Guillaume Martinez