Dégâts importants et blessés à Berne après les affrontements en marge d’une manifestation pro-Palestine

Incidents à Berne lors d’une manifestation pro-Palestine

Quatre policiers ont été transportés à l’hôpital pour un contrôle médical, selon les autorités lors d’une conférence de presse. L’équipement de protection utilisé par les forces de l’ordre aurait permis d’éviter le pire.

Déroulé des affrontements et réaction policière

À Berne, un petit groupe d’activistes, parmi plus de 5000 personnes rassemblées pacifiquement pour dénoncer la situation à Gaza et soutenir les droits du peuple palestinien, aurait tenté à plusieurs reprises de franchir les barrages. Selon la police, les forces ont été attaquées avec du matériel de chantier, du mobilier urbain, des pierres, des extincteurs, des engins pyrotechniques et des lasers. En riposte, la police a utilisé des lances à eau, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

Des dégâts estimés et des dommages matériels

Les dégâts sont estimés à des millions de francs, selon le point de presse de la police cantonale. Au moins 57 bâtiments ont été endommagés et neuf véhicules de police, ainsi que du matériel comme des casques, ont subi des dommages.

Une nasse policière et des retenues prolongées

Plus de 500 personnes ont été encerclées par la police dans une « nasse policière », visant des individus identifiés comme des « black blocks ». Des témoignages indiquent que les manifestants sont restés plusieurs heures dans le froid, certains détrempés par les canons à eau, sans comprendre les raisons de leur rétention. Dans Forum, un participant a évoqué que 600 personnes auraient été nassées et emmenées au poste pendant dix heures.

Parcours des personnes retenues et suites judiciaires

Au total, 536 personnes ont été contrôlées dans les locaux de la police puis expulsées. Une des personnes arrêtées faisait l’objet d’un mandat d’arrêt. Les autres pourraient être poursuivies pour diverses infractions, notamment dommages matériels, violations de domicile, coups et blessures, incendie volontaire et violences ou menaces contre les autorités.

Réactions des autorités et témoignages

Le directeur de la sécurité de la Ville de Berne a critiqué le fait que le contenu politique ait été occulté par les violences. Dans Forum, Alec von Graffenried a estimé que les incidents ont obscurci le message et a souligné que les organisateurs auraient pu transmettre leur message sur la Place fédérale plutôt que d’entrer en confrontation avec la police. « Il n’y avait pas de contenu du tout dans cette manifestation et aujourd’hui on ne parle pas de la crise entre Israël et la Palestine, on parle de la bagarre en ville de Berne. Ce qui est ridicule », a-t-il déclaré.
Dans le même espace, Lou Schärer-Charbonnel, l’un des manifestants retenus, a ajouté: « C’est du jamais vu de faire contrôler autant de personnes, d’emmener autant de personnes au poste. »