La Chine renforce les contrôles à l’export des technologies liées aux terres rares

Contexte et portée des nouvelles mesures

La Chine demeure le premier producteur mondial de terres rares, des matériaux essentiels pour le numérique, l’automobile, l’énergie et l’armement. Depuis avril, elle applique un système de licences pour certaines exportations, démarche qui a suscité des remous dans plusieurs filières à l’échelle mondiale.

Champ d’application et effets immédiats

Les contrôles annoncés concernent désormais les technologies utilisées pour l’extraction et la production des terres rares, selon un communiqué du ministère du Commerce. Ces mesures entrent en vigueur immédiatement et prévoient des restrictions qui s’étendent au-delà des frontières.

Portée extra-territoriale

Des restrictions seront imposées à des entités exportant des articles fabriqués à partir de terres rares chinoises ou utilisant des technologies chinoises associées. Concrètement, les exportateurs étrangers devront obtenir une autorisation préalable avant expédition, et les demandes destinées à des clients militaires étrangers seront systématiquement refusées.

Justifications officielles

Un porte-parole du ministère a indiqué que des organisations et individus étrangers avaient transféré ou fourni des articles contrôlés d’origine chinoise, directement ou après transformation, pour une utilisation dans des domaines sensibles tels que le secteur militaire. Ces pratiques seraient susceptibles de menacer la sécurité nationale et les intérêts de la Chine.

Contexte stratégique

La Chine domine l’extraction et le raffinage des terres rares, ce qui lui confère un avantage significatif dans un contexte de tensions commerciales avec les États-Unis, où Washington a accusé Pékin de ralentir délibérément l’approbation des autorisations d’exportation.