Incursion de trois MiG russes dans l’espace aérien estonien : une nouvelle tension pour l’UE et l’OTAN

Incursion de trois MiG russes dans l’espace aérien estonien : une nouvelle tension pour l’UE et l’OTAN

Incursion russe dans l’espace aérien estonien : faits, réactions et contexte

Tallinn a signalé vendredi l’entrée de trois avions de chasse russes dans l’espace aérien estonien, territoire balte membre de l’OTAN et de l’Union européenne, qualifiant cet acte d’une audace sans précédent.

Selon le ministère estonien des Affaires étrangères, l’incursion s’est produite au-dessus du golfe de Finlande et les trois MiG-31 russes sont entrés dans l’espace aérien estonien, y restant au total douze minutes.

Le chef de la diplomatie estonienne a indiqué que la Russie avait déjà violé l’espace aérien estonien à quatre reprises cette année et que l’incursion d’aujourd’hui revêtait une dimension particulièrement audacieuse.

Les Forces armées estoniennes ajoutent que les MiG n’avaient ni plan de vol ni transpondeurs actifs lors de cette manœuvre.

Pour assurer la police de l’air dans les pays baltes, l’Italie assure depuis août cette mission au nom de l’OTAN et a dépêché des F-35 pour intercepter les avions russes.

Réactions, mesures et cadre politique

Le ministère estonien a fait savoir qu’il demanderait des sanctions rapides sur le volet politique et économique afin de répondre à ce type d’actes.

Dans le cadre diplomatique, le chargé d’affaires de l’ambassade de Russie a été convoqué pour protester formellement contre cette violation.

Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, a estimé que cette intrusion marquait une nouvelle violation de l’espace aérien de l’UE et qu’elle accroissait les tensions dans la région.

La présidente de la Commission européenne a rappelé que l’UE répondrait avec détermination à chaque provocation, tout en renforçant le flanc oriental et en intensifiant les pressions. Elle a appelé les 27 à adopter rapidement le 19e paquet de sanctions contre Moscou.

Chronologie et contexte opérationnel

Les violations antérieures ont eu lieu le 13 mai, le 22 juin et le 7 septembre.

Les pays baltes, qui soutiennent fortement l’Ukraine mais ne disposent pas de forces aériennes propres, confient la police de leur ciel à d’autres alliés de l’OTAN, la mission étant assurée par l’Italie depuis août.

Cette série d’événements s’inscrit dans un contexte de tensions accrues dans la région et de discussions en cours sur les réponses politiques et militaires au sein de l’Union européenne et de l’OTAN.